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Quartiers Fertiles : l’Agglo parmi les 48 lauréats

Un projet d’agriculture urbaine

Le projet porté par la CAMVS a été désigné lauréat de l’appel à projets « Quartiers Fertiles » de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). En effet, les propositions ont été identifiées par le Gouvernement comme l’un des leviers pour améliorer la qualité de vie dans ces territoires.

L’instruction avait rassemblé un bureau d’étude prestataire de l’ANRU (Terreauciel), les DDT (Direction Départementale des Territoires), les CMT (Commission Médico-Technique) de l’ANRU, les partenaires financeurs de Quartiers Fertiles (Caisse des dépôts, Ministère de l’Agriculture, SGPI et l’ADEME) ainsi que des partenaires experts, académiques et institutionnels.

Une volonté de développement

Terre industrielle, la Communauté d’Agglomération Maubeuge-Val de Sambre est également intégrée au Parc Naturel Régional de l’Avesnois. L’agriculture y tient une place importante avec 61% du territoire dédié (prin­cipalement élevage bovin, cultures céréalières, prairies permanentes et cultures fourragères).

Cependant, l’agriculture urbaine est aujourd’hui peu développée. Pourtant, plusieurs initiatives et associations sont engagées parmi les quartiers du NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain) :

  • des jardins collectifs : au sein des quartiers des Provinces Françaises et du Pont de Pierre à Maubeuge,
  • des jardins d’insertion : les jardins de l’Espoir géré par l’association AGIIE à Sous-le-Bois à Maubeuge et les jardins de Quewette gérés par l’association Synergie à Jeumont

Le NPNRU et la démarche de « Sambre fertile » qu’il porte, offrent ainsi l’opportunité de concilier projet urbain et projet agri­cole en favorisant le démarrage de plusieurs actions :

  • Des projets arrêtés – requalification de la friche des Parisiens et création d’un équipement agricole à vocation pédagogique à Sous-le-Bois, usage de la lisière agricole et vente directe au sein de l’épicerie solidaire de Maubeuge sur le Pont de Pierre. Sur le quartier de Sous le Bois le projet du coteau sud viendra par ailleurs compléter les réservoirs de biodiversité existants (la Flamenne) et les connexions de la trame verte et bleue. Ce projet contribuera alors à offrir une palette végétale qualitative à la faveur du retour de la biodiversité sur ce quartier.
  • L’émergence d’actions nouvelles – jardins ou ruches sur les toits des futures opérations, espaces verts nourriciers et gestion participative de l’espace public, compost des déchets biodé­gradables par des associations de riverains, productions innovantes de micropousses.

Développer un programme alimentaire sur le territoire

A plus large échelle, le NPNRU s’intègre dans la dynamique des circuits de proximité de l’agglomération. Cela consiste en la mise en place d’un Programme Alimentaire Territorial (PAT) aux côtés des 3 autres EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) de l’arrondissement d’Avesnes (mise en place d’une filière maraichère en agriculture biologique et transformation locale pour l’alimentation des cantines scolaires, des EPHAD, de l’hôpital, de la prison, des entreprises, etc). L’agriculture urbaine constituera ainsi la spécificité de la CAMVS, EPCI la plus urbaine de l’arrondissement. En utilisant les ressources actuelles du territoire, il s’agira de développer des acti­vités agricoles et agroalimentaires en circuit court et en relation avec l’économie sociale et solidaire.

L’objectif est de disposer de solutions opé­rationnelles pour affirmer l’agriculture ur­baine comme un levier de développement territorial. Plus précisément, il s’agit aussi de développement économique avec des zones de maraichage, des lieux de vente, des unités de transforma­tion et de distribution, des ateliers pédagogiques, la restauration collective, la cuisine centrale, etc.

En bref :

  • Quoi : valorisation de friches aux superficies relativement importantes (6ha) pour de l’agriculture urbaine (maraîchage et élevage). Souhait de tester l’agriculture urbaine sur toiture pour micropousses et ruchers.
  • Comment : Maraîchage et élevage en insertion
  • Où : Sous-le-Bois, Pont de Pierre, Provinces Françaises
  • Quand : Mise à disposition des terrains : fin 2021

Des actions clés :

Sur les communes de Sous le Bois et Pont de Pierre, des parcelles ont été identifiées. Il s’agira donc de monter un projet d’agriculture biologique. Pour ce faire, un montage économique et juridique est prévu pour l’exploitation. En substance, ce sera donc un aménagement des parcelles pour chaque porteur de projet (amendement en terres végétales, forage, accès réseau, eau potable, locaux, électricité…).

Après cela, la Maison de l’Insertion et de l’Économie Circulaire (MIEC) sera en développement selon trois volets interdépen­dants :

  • l’expérimentation des différentes techniques d’agriculture ;
  • la formation, des échanges tech­niques et de sensibilisation avec les professionnels et la population ;
  • la vulgarisation fédérant l’en­semble des débouchés et thématiques liés à l’agriculture et à l’alimentation.