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Histoire

La bataille de Maubeuge, 1er évènement majeur de la région

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Le plan d’invasion préparé par Alfred VON SCHLIEFFEN, chef du Grand État-Major allemand, prévoyait un ample mouvement tournant à travers la Hollande, la Belgique et le Luxembourg, jusqu’aux côtes de la Manche et de la Mer du Nord pour prendre les armées françaises à revers et contrôler la puissance navale anglaise. Le général Helmuth Karl Bernhard VON MOLTKE remanie ce plan. L’armée allemande passe au plus court via la Belgique et Maubeuge, le long de la Sambre. La guerre de mouvement est engagée, la bataille de Maubeuge est le premier évènement majeur sur le sol français dans notre région.
Du 23 au 29 août, la garnison de Maubeuge fait sauter les ponts sur la Sambre et déloge les Allemands à l’ouest, au sud et au nord.
Dès le 27 août, des patrouilles allemandes sont signalées dans les environs de la place de Maubeuge. Le général FOURNIER, commandant de la place forte, avait préparé la résistance avec les moyens à sa disposition.
Le 29 après-midi, un bombardement continuel commence.
Le 1er septembre, les bataillons de la réserve attaquent pendant 15 heures les positions de l’artillerie lourde allemande mais se font décimer par les mitrailleuses à 200 mètres des pièces.
Durant deux semaines, les défenseurs de Maubeuge vont immobiliser, autour de la ville, deux divisions et une brigade, des pièces d’artillerie de très gros calibres et paralyser les voies de communication passant dans notre région et susceptibles d’acheminer hommes et matériels vers le champ de bataille. Cette rétention d’hommes et de matériels fera défaut à l’ennemi qui, dans le même laps de temps, livre la bataille sur la Marne, première grande victoire française décisive.

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Le 3 septembre, les Allemands contre attaquent par un déluge d’obus de gros calibres pendant deux jours. Les pionniers s’approchent des forts à moins de 800 mètres.
La journée du 5 septembre est marquée par des combats violents entre Assevent, Elesmes et Mairieux. Le général VILLE défend le terrain bombardé et balayé par les mitrailleuses. Les forts de Boussois, des Sarts, Elesmes et Rocq sont abandonnés après trois jours de combat.
Le 7 septembre, l’assaut final est donné grâce aux canons de marine montés sur rail arrivés à Aulnoye. Les forts de Leveau, d’Héronfontaine, du Bourdiau et Cerfontaine sont assaillis par la réserve de la 13ème ID.R, arrivée de Namur. À 15h30, les négociations en vue de la reddition sont engagées, conclues dans la soirée et effectives le lendemain à 13h.Totalement isolée, la ville est rendue à l’assaillant après deux semaines de combats inégaux.
Le 7 septembre, le général FOURNIER capitule. Il est tard, la capitulation sera signée le lendemain. La bataille de Maubeuge se solde du côté français par 1 300 tués. 32 692 soldats sont faits prisonniers.