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Les résidences d’éducation artistique 3.0

Depuis mi-janvier, la Communauté d’Agglomération Maubeuge-Val de Sambre accueille trois résidences-missions artistiques et une résidence d’éducation aux médias, à l’information et à la liberté d’expression, co-financées par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Hauts-de-France. ­Compte tenu du contexte sanitaire impliquant la fermeture des établissements scolaires et lieux publics, la présence sur le territoire ne pouvait plus être maintenue. De nouvelles modalités sont donc mises en place pour les prochaines semaines.

Avant-propos : la résidence 3.0

Comme partout en France, le COVID-19 a conduit à des réajustements et une adaptation. Les résidences-missions se déroulaient principalement au sein des écoles, collèges, lycées mais aussi des associations et Instituts Médico-Éducatifs (IME) et en partenariat avec la Scène Nationale Le Manège de Maubeuge. La fermeture des lieux constitue une double difficulté : d’une part celle de l’éparpillement des publics et de celles et ceux qui les encadrent, étant eux-mêmes confrontés à un nouveau mode de fonctionnement ; d’autre part à la nécessité de repenser les ateliers proposés. Comment le photographe parviendra-t-il à poursuivre et expliquer son art à distance, lui qui avait recours à des chambres noires et supports argentiques ? Comment un réalisateur et illustrateur pourra-t-il produire et diffuser ses contenus en étant éloigné de son public ? Comment un collectif d’art numérique serait en mesure d’effectuer des performances en direct, s’il n’est pas sur place et qu’il ne dispose pas de l’équipement nécessaire ? Et enfin comment un journaliste, auteur de ces lignes, développera le sens critique tout en accompagnant à la création de médias et supports d’information ?
Ce sont toutes ces questions que nous nous sommes posées, tout en ayant conscience qu’il ne sera pas possible de proposer les mêmes interventions à distance. La période est difficile pour toutes et tous, certaines inégalités sociales se creusent encore davantage. Alors, plutôt que de ne rien faire, et sans pour autant minimiser la qualité, nous avons souhaité maintenir un lieu, certes par le biais numérique, mais qui pourra entrer en résonance avec le quotidien de chacune et chacun.

Une résidence-mission est tout autant l’occasion de produire que de transmettre des savoirs, des arts et de faire redécouvrir un territoire à ses habitantes et habitantes. Il s’agit également d’expérimenter. Plus que jamais, c’est ce que nous allons mettre en place. Très prochainement et régulièrement, jusqu’à la fin de la période normalement prévue, vous pourrez retrouver différents contenus : interviews des résidents, articles thématiques, performances et autres « gestes » artistiques. Restez chez vous, prenez soin de vous et de votre esprit, l’été et les mois qui suivent n’en seront que plus beaux !

Guillaume Bouvy, journaliste en résidence mission "éducation aux médias"

Découvrez les artistes et le journaliste en résidence

Guillaume BOUVY - Journaliste

Journaliste pigiste (payé à l’article et ayant plusieurs employeurs), Guillaume Bouvy travaille depuis une dizaine d’années pour la presse écrite et web nationale et régionale à Lyon. Ses domaines sont aussi variés que l’est sa curiosité du monde qui l’environne : société, culture, vin, économie, architecture, médical sous formes d’actualités ou d’enquêtes. Convaincu de la nécessité de s’informer, il s’efforce, à son niveau et en plaçant l’humain au cœur de ses reportages, d’éclairer les citoyennes et citoyens et celles et ceux en devenir. Ayant été durant deux ans professeur de français en collège, lycée et BTS, il a poursuivi son action de transmission des savoirs et d’éducation. Il propose ainsi tout au long de l’année et à l’occasion de la semaine de la presse organisée par le CLEMI, des actions au sein d’établissements scolaires et périscolaires (MJC, centres sociaux et socio-culturels). Ces ateliers consistent à la découverte du métier de journaliste, au développement de l’esprit critique, à l’analyse des informations et désinformations, recoupement des sources, réseaux sociaux et création de médias éphémères ou pérennes. C’est dans cette lignée qu’il a réalisé une première résidence d’éducation aux médias et à l’information en 2017-2018 sur le territoire de la Communauté de Communes Flandre Lys (Nord et Pas de Calais).

Accéder à la page de Guillaume Bouvy et à ses publications.

Pour aller plus loin : journaliste-lyon.fr

Bilel ALLEM - Artiste réalisateur

Né quelque part entre le graffiti Hip Hop et les mangas japonais, d’abord autodidacte puis diplômé de l’EMCA d’Angoulême, Bilel Allem est un artiste à l’identité libre et surréaliste. De ceux dont on reconnaît la patte au premier coup d’œil. S’il fut un temps concentré sur les fresques murales, ses derniers travaux s’orientent vers la réalisation de film d’animation, pour la télévision (émission « Désintox », ARTE), le spectacle vivant (Lettre À Nos Mines, Cie Trous D’Mémoires, 2017 ; PNL Tournée des Zenith, 2018), ou du vidéoclip (Jahdan feat Snoop Dogg, 2019). En plus de réguliers projets d’action culturelle, il continue sa carrière d’illustrateur-réalisateur, pour des artistes (Cheeko, Sofaz...), médias (Yard, SURL, Abcdrduson...) et institutions, en solo ou avec le collectif Les Enfants Sauvages dont il est à l’origine. Regroupant des artistes du Cinéma d’Animation, de l’Illustration, la Photographie, le Street Art, la Vidéo, le Motion Design, la Programmation, le collectif revendique une certaine liberté de création, une spontanéité portée par les savoir-faire acquis au fil de projets variés ainsi que des parcours réussis dans les grandes écoles françaises. Hybride dans ses inspirations et dans ses formes, son art s’évertue à mêler les techniques et les codes graphiques acquis au cours de son parcours artistique. L’ouverture créatrice venue de sa formation, conjuguée aux codes visuels du Hip Hop, donne des réalisations colorées comme le rap des années 80, expressives comme les héros des BDs nipponnes, engagées comme le cinéma de Spike Lee.

Accéder à la page de Bilel ALLEM et à ses publications.

Pour aller plus loin : www.lesenfantssauvages.co

Machine sauvage - Collectif artistique

Thomas Pukrop
Artiste indépendant diplômé des Beaux-Arts du Nord-Pas-de-Calais et autodidacte touche-à-tout, plasticien, designer, graphiste, installateur, Vjay (video jockey sur une table de mixage virtuelle) ... son travail est nourri d'un univers dans lequel le fer à souder est devenu le meilleur ami de l'artiste. En physicien quantique qui s’ignore, Thomas Pukrop exploite son bagage scientifique sous forme d’installations. Adepte de la culture du do it yourself, il en détourne les usages au service de la création contemporaine. Artiste à plein temps au sein du collectif, Thomas a l’œil dans le viseur pour mener notre barque sur les marées du web.

Thomas Zaderatzky
Artiste plasticien né en 1987 et « nostalgique d’un futur lointain », Thomas Zaderatzky aborde la création numérique dans tous ses aspects et problématiques. Concepteur multimédia, motion designer, vidéaste, Vjay et musicien, diplômé des Beaux-Arts du Nord-Pas-de Calais en 2011, cet artiste transdisciplinaire use autant de connaissances techniques que de créativité lors de projets personnels ou collectifs. Installation, performance, spectacle vivant ou écriture, ses créations se placent à mi-chemin entre culture pop et art expérimental. Il est membre actif et co-fondateur de Machine Sauvage, collectif d’art numérique.

Accéder à la page du collectif Machine sauvage et à leurs publications.

Pour aller plus loin : www.machinesauvage.com

Rémi GUERRIN - Photographe

C'est à l'institution Saint-Luc de Tournai que Remi commence la photographie, puis dans l’atelier de Jean Pierre Sudre dans le Vaucluse.  

« En photographie, ce qui m’intéresse c’est son vaste champ expérimental. En musique vocale, c’est la puissance du souffle qui est déterminante, en photographie c'est la lumière. Le photographe n’aura de cesse d’observer et surtout de devenir sensible à la lumière. C’est l'expérience continuelle d'étonnement qui nait dans la création que j’aime faire partager lors de geste artistique avec le public. La surface argentique, support traditionnel de la photographie, est un réceptacle contemporain qui nécessite de prendre du temps, s’arrêter ; découvrir d’autres valeurs qui ici se révèlent sur un support papier que l’on peut toucher.

La photographie parle au monde et raconte notre quotidien au travers du récit de vie par l'image. Les selfies, autoportraits contemporains de notre intimité, se partagent avec le monde entier, cela mérite réflexion. Nous sommes dans un dialogue de l'intérieur vers le tout et cela permet de partager notre vécu, nos rencontres, nos passions. »

Accéder à la page de Rémi Guerrin et à ses publications.

Pour aller plus loin : www.remiguerrin.com