La vie sous l’occupation allemande
Dès septembre 1914, Maubeuge et son district sont rattachés au gouvernement général de Belgique, et ce jusqu’à la fin de la guerre. Si la première période d’occupation peut apparaître « modérée », la seconde est particulièrement contraignante : réquisitions, interdictions en tous genres, otages, pénuries et ravitaillements limités sont le lot quotidien des habitants. Maubeuge devient l’un des grands centres d’entraînement de l’artillerie. École d’artillerie à obus réels, 177 divisions allemandes viennent s’entraîner.
Les carrières de Watissart à Jeumont sont aménagées en centre d’entraînement avec reconstitution du champ de bataille en prévision de la grande offensive de 1918. La région industrielle est mise en coupes réglées par l’occupant. Tout est inventorié, ce qui est utile pour l’effort de guerre est développé à plein rendement et le reste, jugé inutile, est démantelé. Le but est de supprimer toute concurrence économique dans la période de l’après-guerre. Malgré ces évènements dramatiques et le lourd tribut payé à la guerre, le territoire n’occupe pas dans l’histoire la place qui lui revient. Les défenseurs de la place forte et leur chef, le général FOURNIER, sont depuis un siècle accusés de s’être rendus trop vite.
Le 100ème anniversaire de la Grande Guerre offre donc la possibilité de rendre au Val de Sambre la place légitime qu’il mérite.